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Catégorie : Unité de méthanisation St Louis
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Le GAEC (Groupement Agricole d’Exploitation en Commun) St Louis situé sur la commune d’Anthon au bord de la RD55 (Afficher la carte) projette de construire une unité de méthanisation agricole.
Cette usine permettra de transformer les effluents d’élevage du GAEC et des exploitations agricoles environnantes (fumier, lisier), ainsi que les déchets des collectivités et de l'agro-alimentaire, soit au total 72 000 tonnes de matières organiques méthanisables transformées en biogaz (méthane).
Cette méthanisation permettra de produire des énergies renouvelables (électricité et chaleur) et un digestat séché (matière digérée stable) et riche en éléments fertilisants (environ 40 000 tonnes par an) satisfaisant aux besoins agronomiques (engrais, amendements) d’une quarantaine d’exploitations agricoles.
L’électricité produite sera injectée sur le réseau d’ERDF (17 000 MW/h, soit l’équivalent de la consommation annuelle de 5 000 foyers) et la chaleur servira au séchage du digestat afin d’améliorer les conditions d’épandage.

 

L’unité de méthanisation sera le complément des plates-formes de compostage déjà installées.


Ce site est une Installation classée pour la Protection de l’environnement (ICPE) et fait donc l’objet d’un dossier de demande d’autorisation d’exploiter (DDAE) qu’il est possible de consulter grâce au lien en bas de page.
Ce dossier que vous pouvez récupérer grâce aux liens ci-dessous contient :

Ce dossier a été étudié par CELIA en réunion de travail le 12 décembre 2014.

Le projet de St Louis Energies fait l’objet d’une enquête publique qui se déroule du 8 décembre 2014 au 31 janvier 2015.
Une réunion publique est également organisée mercredi 21 janvier à 18h30 à la salle des fêtes d’ANTHON
Toutes les informations sur le site de la préfecture de l’Isère : www.isere.gouv.fr

Ce projet rentre dans le cadre du Grenelle de l’environnement. D’ailleurs, dans certaines conditions (+50% intrants agricoles), la méthanisation est reconnue comme “activité agricole” par la loi de modernisation de l’agriculture et de la pêche.
Ce procédé est effectivement très intéressant pour réduire les émissions de gaz à effet de serre résultant de la fermentation des déchets organiques. Ces émissions sont essentiellement du méthane qui a un pouvoir de gaz à effet de serre 25 fois plus puissant que le CO².
Ce projet est très différent du projet de Colombier-Saugnieu qui vient d'être abandonné. Ces installations ont un but essentiellement industriel avec collecte des déchets sur un périmètre très important de plusieurs dizaines de kilomètres. Dans ce cas l'intérêt écologique diminue fortement car le transport par camions créée des émissions de GES ainsi que des nuisances (encombrement des routes, bruit, ...)
Il faut aussi être sûr du contenu des déchets traités pour ne pas épandre dans les champs de produits dangereux.

Avant de se lancer les investigateurs du projet se sont rendus en Alsace pour étudier des sites comme celui qu’ils rêvent de mettre en place.
Par la suite, ils ont rencontré Alain Moyne-Bressand, député-maire de Crémieu afin de présenter leur projet et d'obtenir différentes aides et, bien sûr, quelques conseils précieux pour faire avancer les choses. Ainsi, ils viennent de procéder à de nombreuses démarches administratives concernant la demande de mise en place d’une zone de projets. D’ici quelques semaines, ils devraient avoir des réponses concernant l’avancée de cette aventure humaine qui est également une belle réalisation industrielle. Cela rentre dans le cadre du Grenelle de l’environnement. D’ailleurs, dans certaines conditions, la méthanisation est reconnue comme “activité agricole” par la loi de modernisation de l’agriculture et de la pêche.

D'une part, l’ADEME et les conseils régionaux aident la méthanisation depuis plusieurs années à travers des subventions, accompagnements des projets, etc…
D’autre part, la filière méthanisation peut être un outil favorisant le développement local d’un territoire, car les sources d’alimentation sont à proximité et les produits de valorisation sont consommés sur place.
12 agriculteurs suivraient les frères Jargot dans leur aventure en leur apportant fumier, lisier…

Le dossier, jugé abouti pour la direction départementale de la protection des populations (DDPP), est prêt pour l’enquête publique. Pour le constituer, les associés cogérants ont financé les études nécessaires. Les exploitations agricoles disposent là d’une alternative aux engrais d’origine minérale. " Le projet est agricole et territorial ".

 


 

Les origines de ces déchets organiques (intrants, voir fiche méthanisation) sont les suivantes :

Les déchets verts proviennent de collectivités et de paysagistes du Grand Lyon, du SIVOM de Pont-de-Chéruy, du Syndicat Mixte Nord-Dauphiné.

D’autres déchets (verts, de restauration,de grandes surfaces, de l’agroalimentaire) seront ajoutés.

Ensuite, il est procédé à un mélange avec des boues de stations d’épuration en provenance de Bourgoin-Jallieu, Chavanoz, Oyonnax et Valence. Ce mélange est placé dans des casiers jusqu’à sa fermentation.


Voici le détail que ce que l’on trouve page 52 du DDAE :

Le sous-détail est disponible dans les pages suivantes du dossier.

La plupart des intrants sont “naturels” (58%), mais certains attirent notre attention et demande peut être d’être étudié un peu plus en détail.
Les boues industriels, même si elle ne représentent que 4 % des matière ingérées sont sensible, regardons de près :

Note : Ces déchets sont méthanisable, mais contiennent certainement encore des éléments chimiques nécessaires au traitement de ces produits manufacturés. Compte tenu de la faible quantité utilisé en tant que matière première, il serait prudent d’éliminer complètement ces types d’intrants qui sont néfaste au projet et amènent des risque de polution lors de l’épandage.

Concernant les boues urbaines (8 %) elles proviendront des stations d’épuration de Bourgoin-Jallieu, Chavanoz, Oyonnax et Valence :

Note : Ces boues urbaines sont déjà épandues “en l’état” sur notre territoires.
voir l'Atlas des zones d’épandages de la chambre d’agriculture :
AERMC

Nous savons que ces boues bien que très contrôlées avant épandage contiennent des résidus médicamenteux et des produits ménagers. Le fait qu’elles soient mélangées à plus de 60% de matières “naturelles”, rendra ces boues moins polluantes pour les sols sur lesquels elles sont épandues.


Sur cette partie très technique, nous avons regardé comment était pris en charge les risques et nuisances liés à ce type d’installation que nous avons inventorié dans un autre article (Analyse détaillées des risques et nuisances).
Nous proposons de ne mettre que les schémas résumant le fonctionnement de l’usine, sachant que tout le détail est dans le DDAE ainsi que des vidéos de présentation du fonctionnement d'une usine de méthanisation.

Cette usine permettra de générer de l'énergie renouvelable grâce au cogénérateur.

Ci-après, quelques vidéos d’installations qui donnent une bonne idée également du fonctionnement et de l’intérêts de ces usines.

Les deux première exemple sont très proche du projet de St Louis Energies

Unité de méthanisation en Bretagne à Kergrist Moelou
Unité de méthanisation de biodéchets du SEVADEC
France énergies et écologies (ministère de l’écologie et du développement durable)
 

 


Une fois pressé et égoutté, il ne reste plus que 45 % de matière sèche. Arrivé à maturation, il est mis en temps de repos et de ventilation.
Ensuite 20% du digestat traité est épandu sur 5300 ha de terres agricoles principalement en culture céréalière sur 61 communes de la régions dans un rayon de 30 Km autour de l'usine. Les 80% restant sont acheminés vers une usine de déshydratation et sera commercialisé.
Le digestat est moins odorant que les effluents d’élevage ce qui va réduire les nuisances olfactives liées à l’épandage.
Au final on obtient un fertilisant d’excellente qualité qui permettra de satisfaire les besoins agronomiques (engrais, amendements) de 44 exploitations agricoles.
L’épandage est contrôlé par l’intermédiaire d’un plan d’épandage. Ainsi l’apport du digestat se fait en fonction du besoin des cultures.

Il est possible de consulter une étude réalisée par l'ADEME sur la qualité des digestats ici : ADEME - QUALITÉ AGRONOMIQUE ET SANITAIRE DES DIGESTATS

 

Pour plus d'informations, vous pouvez consulter les documents du projet disponibles en téléchargement ci-dessous