A l’initiative de l’association CELIA, une conférence à but informatif sur les troubles DYS s’est tenue à la salle des Contamines de Chavanoz le 12 janvier 2017 à partir de 19h.

Devant plus de 70 participants (parents et professionnels), Ludovic Roblette, président de l’association, a tout d’abord présenté brièvement CELIA avant de remercier la municipalité pour la mise à disposition de la salle, Dauphiné Repro pour les affiches et flyers, les directeurs d’école et autres professionnels qui ont relayé l’information sans oublier les associations intervenant, APEDYS Isère et ANAPEDYS.  

La conférence s’est ensuite déroulée selon le plan suivant :

• Présentation des divers troubles DYS ou autres (dyslexie, dysphasie, dyscalculie, dyspraxie, précocité, troubles de l’attention voire autisme),
• Mises en situation pour mieux se rendre compte des conséquences concrètes de certains troubles tels que la dyslexie ou la dyspraxie,
• Quelques pistes pour faciliter le repérage des troubles,
• Suggestions d’accompagnement

Mme VETROFF a bien insisté sur le fait que ces troubles qui, réunis, touchent jusqu’à 20 % de la population scolaire, sont absolument indépendants de l’environnement familial ou scolaire mais liés à des zones du cerveau qui ont été affectées lors de la vie embryonnaire voire à des caractères génétiques. Les troubles DYS, qui peuvent se cumuler, sont donc des troubles durables, qui ne disparaîtront jamais à proprement parler, mais qu’il est possible de compenser à force de rééducation. Lorsque les difficultés de langage, de lecture, de motricité fine perdurent, il est donc primordial de se rapprocher des professionnels tels que les professeurs et infirmiers scolaires dans un premier temps, puis les orthophonistes, ergothérapeutes ou psychomotriciens afin de faire pratiquer un bilan qui permettra la mise en place de la rééducation adaptée.

Quelques signes d’alerte sont un retard de langage conséquent à 3 ans, une confusion des lettres qui se poursuit au-delà du 2° trimestre de CP, une maladresse très importante, une graphie laborieuse, une agitation permanente.

Bien évidemment, ces troubles ont des répercussions sur les apprentissages et rendent le parcours scolaire plus difficile, car la réalisation de tâches courantes comme la lecture d’un texte ou la rédaction de quelques lignes deviennent particulièrement ardues et chronophages, comme ont pu s’en rendre compte les participants à travers divers exercices ! C’est la raison pour laquelle ces troubles peuvent être reconnus comme des handicaps en fonction de leur sévérité et donner lieu à des aménagements scolaires (temps supplémentaire, moins d’exercices, utilisation d’un ordinateur avec des logiciels spécifiques…), y compris pour les examens. Les enfants souffrant de troubles DYS doivent constamment fournir des efforts pour poursuivre une scolarité aussi réussie que possible, tant en classe qu’à la maison pour les devoirs,  auxquels s’ajoutent les séances de rééducation. Il est important de les valoriser autant que possible car l’impact psychologique de leur différence peut être lourd de conséquences.

Pour conclure, les troubles DYS nécessitent une prise en charge globale sur le long terme et amènent les différents acteurs, enfants, parents, professeurs et professionnels, à œuvrer ensemble pour apporter des solutions de compensation qui garantiront une poursuite d’études dans de bonnes conditions et une insertion réussie dans le monde du travail.

Les associations sont également un soutien précieux pour ces enfants et leur famille : n’hésitez pas à les contacter !

La conférence a été clôturée vers 21h15 malgré les nombreuses questions des parents et professionnels. Un buffet a ensuite été proposé par CELIA à tous les participants, afin d’offrir à boire et une collation préparée par les bénévoles de l’association. Ce qui a permis de continuer les échanges jusqu’à 22h30.

“Cette  première conférence organisée par notre association est un vrai succès, tant par le nombre et la diversité des participants (différents quartiers de Chavanoz, habitants des villes voisines, professionnels de la réadaptation, directeurs d’écoles, enseignants)  que par la qualité de la conférence et des question qu’elle a suscité. Cela nous encourage à prévoir d’autre évènements  qui peuvent intéresser un grand nombre de nos concitoyens”

Ludovic ROBLETTE