Si la mort des gens effaçait ce qu'ils ont écrit, dit, pensé ou dessiné, les bibliothèques seraient vides. Heureusement, il n'en est rien et le plus souvent, la voix de ceux qui sont morts en défendant la liberté, se fait entendre avec encore plus de force.
Ceux qui ont cru faire taire cette voix en assassinant les quatre de Charlie, se sont mis la kalasch dans l'oeil. Et il faut vraiment avoir la cervelle bien essorée par la machine à décérébrer de l'intégrisme pour ne pas le voir.

 

Quand nous étions ado nous achetions Hara Kiri, plus ou moins en cachette, et les hasards de la vie m'ont fait connaître de près un de ceux qui dessinait dans Fluide Glacial.
On écoutait Brassens, Ferrat et Ferré, ( dont la liberté de ton était parfois censurée par le pouvoir ),  et l'on croyait que la liberté était un bien naturel et inaliénable.
Il y a des gens qui écoutent un prophète. Soit c'est un prophète de malheur, soit il parle à des gens qui comprennent de travers.
Et qu'ils ne se fassent pas d'illusion : il se lèvera d'autres Charb, Cabu, ou Wolinski pour pointer d'une plume au vitriol les dérives religieuses ou politiques. Leur liberté d'expression est la garante de notre démocratie.

En tant qu'athée, je respecte tous ceux qui croient qu'il y a un dieu, quelque soit son nom. Mais j'aimerais bien que ces croyants là, fassent preuve de la même tolérance envers ceux qui ne croient pas.

JicéHem,

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