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En conclusion

Le cabinet d’étude ARTIFEX estime que le niveau ALARP des risques est atteint (ALARP = le plus bas qu'il soit raisonnablement possible d'atteindre dans la pratique).
D’autre part, le directeur commercial du site précise que toutes les obligations concernant un tel site ne sont pas dans le DDAE :

LE DDAE présente le projet dans les grandes lignes et notamment son impact sur l’Environnement. Il n’intègre pas et ne décrit pas tous les éléments de sécurité, qui dépendent de la réglementation française ou de l’Arrêté d’Exploitation (que nous respecterons évidemment).

Certains trouveront sur internet le document nommé “Retours d’expériences Des usines de TMB-Méthanisation Existantes en Europe”. A noter que ce document ne concerne que des usines de méthanisation qui traitent principalement des déchets d’ordures ménagères. Dans le projet St Louis les déchets des restaurants ne représente que 20% des déchets méthanisables qui pourraient poser un problème dans le processus au regard de ce retour d’expérience. Il faut également considérer que dans cette étude les faits relatés datent de plus de 10 ans pour la plupart. Nous pouvons constater que le projet St Louis a pris en compte ces retours d’expérience dans son étude des dangers.
Il s’agit ici d’un investissement d’un ensemble d’exploitants agricoles et non pas d’un syndicat mixte d’une communauté de commune comme c’est le cas dans le document pré-cité. Ces “énergiculteurs” ne peuvent pas prendre de risques inconsidérés, car en cas d'échec, les impacts financiers et humains seraient catastrophiques pour eux.
Et les investisseurs savent aussi qu’en cas de nuisances incontestables (bruits, odeurs, pollution, etc…) malgré les précautions prises, les habitants, les associations et les élus sauront utiliser les recours nécessaires pour que cessent ces nuisances, voir l’activité de l’usine.

Pour nous, l’étude des dangers est bien étayée mais il reste des points à développer. La méthanisation d’une partie de nos déchets et des effluents agricole est plutôt une très bonne chose. Elle permet de réduire notre production de gaz à effets de serre en réduisant le nombre de déchets incinérés et en évitant la méthanisation “sauvage” des tas de fumiers en décomposition qui sont stockés dans les champs en attendant qu’ils arrivent à maturation avant un épandage odorant. Mais il reste dans cette étude des éléments à préciser que l’on a inventorié dans le présent document. Non pas pour mettre un “coup de frein” au projet, mais pour le faire mûrir et s’assurer, dans le court délai qui nous est accordé, que les risques sont minimaux pour les habitants de Chavanoz.
En complément de cet article, vous pouvez également consulter l’avis de l’autorité environnementale de la région Rhône Alpes ainsi que la réponse du cabinet d’étude ici :

Avis de l'Autorité Environnementale (AAE)

Mémoire de réponse à l'AAE

Sources :

INERIS - Scenario accidents méthanisation

INERIS - Compte - rendu débat Associations

INERIS - Maitrise des risques liés à la méthanisation